Bonjour à tous,
Entre les coups de vent nerveux et les généreuses averses qui balaient nos côtes morbihannaises, il n’est pas temps à mettre l’étrave d’un Mini dehors. Ca tombe bien, Tartine a retrouvé ces dernières semaines la fraîcheur du chantier où il a vu le jour, voilà quelques mois. Mais ce n’est pas pour autant une période de tranquillité pour autant ! Au contraire, le 945 a pris des allures de scènes de crime...
Ambiance Dexter à Pluvigner...
Alors, qu’est ce qui justifie cette dégaine plastifiée ? Je m'affaire à réparer les petits défauts de jeunesse de la première saison, bien intense pour un bateau flambant neuf. J'ai donc retravaillé plusieurs systèmes qui s'étaient avérés un peu trop légers à mon goût, afin de fiabiliser encore mon petit bolide. C'est notamment le cas du rail de grand voile, bien renforcé et repris avec quelques astuces millimétrées.
On prend soin de fignoler les détails et les reprises de peinture...
Finies également les sensations fortes sur la casquette du bateau, cette partie du roof qui dépasse légèrement pour permettre de se mettre (un tout petit peu) à l'abri des embruns. Auparavant, quand je marchais dessus, il y avait disons... une certaine souplesse ! Aujourd'hui, on pourrait presque s'y inviter à plusieurs !
Enfin, j'ai agrandi mon numéro sur le pont du bateau , qui n'était auparavant pas exactement conforme à la "jauge mini". C'est l'occasion de vous rappeler que nous ne construisons pas nos bateaux n'importe comment ! Tout est en effet régi par une série de règles strictes définies par la Classe Mini, composée par les coureurs eux-mêmes. Cette jauge dicte autant des contraintes dimensionnelles, de choix de matériaux utilisés et autre aspects techniques de façon à garantir une certaine homogénéité de la flotte, mais aussi bon nombre de règles pour garantir la sécurité. Ce numéro sur le pont doit ainsi être suffisamment grand pour être lu par un avion en cas de survol (une situation qu'on ne préfère pas connaître, mais on se plie évidemment aux règles !) Récemment, la Classe Mini essaie aussi de rendre ses courses plus écologiques, en imposant notamment pour la première fois dans la course au large des limites en nombre de bouteilles plastique autorisées à bord !
Test ophtalmologique en cours
Surtout, ce qui occupe en ce moment mes journées est un puzzle un peu particulier...
Pas beaucoup de pièces, mais elles sont ô combien importantes ! Il s'agit en effet des nouveaux safrans de Tartine, qui lui permettront de filer droit vers la victoire... Ceux qui étaient jusqu'à présent à bord appartenaient à un autre mini, le 888 de Simon Koster. Je les avais empruntés pour pouvoir mettre à l'eau le 945 suffisamment tôt pour courir la saison 2018, mais il est dorénavant temps d'équiper ma fusée de ses vrais appendices ! Merci encore à Simon pour le prêt longue durée, qui illustre encore une fois le bel esprit de famille à l'oeuvre dans notre Classe.
Au menu donc, du découpage, du collage, de l'emboitage, et de la mise sous vide... Au total, une dizaine de jours seront nécessaires pour réaliser la paire !
L'homme qui parlait à la résine...
Grâce au travail d'orfèvre de mon partenaire, installé à Pluvigner, MPO (Mécanique Précision de l'Ouest), de son patron Stéphane Bruzac et de son équipe du tonnerre (mention spéciale à Erwan !), j'ai également des moules de safrans un peu plus grand. Ceux-ci viendront équiper Tartine dans un deuxième temps si je parviens à trouver des sponsors pour me permettre d'installer des foils sur le 945. Car quand ma petite bombe décollera au dessus de l'eau, il faudra évidemment des safrans plus longs pour me permettre de garder un peu de contrôle sur sa trajectoire !
Avis aux curieux d'innovation technique, Tartine est prêt à porter vos couleurs au-dessus de l'eau !
A bientôt !
