Ce dimanche 22 septembre n'a pas vraiment ressemblé à ce que j'imaginais depuis deux ans, mais ce fut tout de même une journée magnifique ! Au lieu du départ de la Mini-Transat 2019 s'est tenu un prologue bien musclé devant la Rochelle et autour de fort Boyard sur mon Mini Project Rescue Ocean.
Crédit photo : Alex Delemazure, PDG de Westlake Plastics
Le parcours d'une trentaine de milles a donné lieu à un joli duel avec le 865 de François Jambou ! Je finis second quelques minutes derrière lui... juste ce qu'il me fallait pour avoir encore plus d'envie de retourner en découdre sur la première étape de la Mini Transat-La Boulangère !
Surtout, cette journée a été rendue encore plus belle par la présence des équipes de mes partenaires, avec qui j'ai eu un plaisir immense à partager ce moment. Leurs questions, leur enthousiasme, leur soutien : c'est fou ce que ça fait du bien après deux années plutôt solitaires au chantier et sur l'eau ! Un énorme merci donc à la team In'Tech Medical qui avait fait le déplacement, au duo génial de Westlake Plastics et leur acolyte chat noir, au soutien familial de BCM et à MPO évidemment ! Malheureusement, les équipes d'Oslo et de Project Rescue Ocean n'ont pas pu etre présentes, mais je vais tout faire pour qu'on puisse avoir quelque chose à célébrer prochainement tous ensemble !
Maintenant, il va falloir être un peu patient... Pourquoi ? Parce que les dépressions s'enchaînent et nous obligent à rester à quai !
Avec nos petits bateaux, nous avons besoin de conditions praticables durant trois à quatre jours dans le Golfe de Gascogne pour contourner le Cap Finisterre, c'est-à-dire la pointe Nord-Ouest de l'Espagne, pour gagner ensuite le Sud vers les Canaries. Le problème, c'est qu'il n'existe pas une telle fenêtre depuis plus d'une semaine ! Nous subissons en effet plusieurs dépressions successives, avec des rafales à 40 nœuds dans l'axe du parcours, qui provoquent des vagues de 4 à 5 mètres (presque la moitié de nos mâts, pour rappel !) avec 10 secondes d'intervalles entre chaque vague. En clair, des pentes très raides devant nous et un terrain de jeu qui devient bien trop casse-bateau pour envisager un départ serein !
Nous sommes donc condamnés à attendre que la météo soit plus clémente... Pour cela, il faudra notamment attendre le passage du cyclone Lorenzo, dont la position est inhabituelle et donc l'évolution difficilement anticipable par les systèmes statistiques. Pour la Mini 2013, nous avions dû patienter plus de trois semaines... A vos pronostics, plus d'attente ou moins pour cette édition 2019 ?
Ce retard est en tous cas loin de me démotiver, cela fait partie des impondérables de notre si beau sport : la nature sera toujours la plus forte. Je reste concentré sur l'objectif, et j'en profite pour engranger des heures de repos. Aucun doute, le jour où il sera possible de partir, je serai prêt ! Merci pour tous vos messages d'encouragement qui m'aident à appréhender encore plus sereinement cette période d'attente, toujours si particulière.
